Les premiers recueils de Verlaine

Poèmes saturniens, Fêtes galantes, Romances sans parole

ISBN : 978-2-84050-553-2
Collections : Mémoire de la critique
Date de publication : 06/12/2007
Format : 15 x 21 cm
Nombre de pages : 216
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« Des Poèmes saturniens aux Romances sans paroles, Verlaine suit une rêverie native et élue, mais surveillée et contrà´lée et, semble-t-il, maîtrisée jusqu'en ses plus lointains creusements. » Octave Nadal avait tout dit : « rêverie native », et « maîtrisée ». « Je ne parle que de l'oeuvre », ajoutait-il. Rêvons donc et creusons l'oeuvre. Ce que Nadal, encore, appelle l'« extase instinctive » se communique à  la discipline du vers.

Ce n'est pas un hasard si parmi les vaillants lecteurs fédérés ici autour des premiers recueils de Verlaine, deux d'entre eux, Dominique Billy & Olivier Gallet, s'attachent à la rime, lieu de toutes les résonances, où s'accomplit à  la fois le dandysme de la règle et la soif de dissidence ; et deux autres, Jean-Christophe Cavallin & Benoît de Cornulier, au mètre et à  ses coupes. Brigitte Buffard-Moret cite Mallarmé, qui reconnaissait déjà  l'ambition verlainienne d'un « métal vierge neuf » forgé à partir des « vieilles formes », de « toutes les vieilles formes » : la chanson est de celles-là . Étudiant la répétition, Joëlle Gardes-Tamine conclut à son omniprésence vacillante, constitutive d'une « poétique du tremblement » caractéristique de Verlaine.

Le premier Verlaine se prête aussi à la controverse interprétative. Tandis que Nicolas Wanlin suit à la trace la présence de la sculpture et de la peinture dans les Poèmes saturniens et les Fêtes galantes, Olivier Bivort remet en question l'implication picturale des Fêtes galantes, faisant apparaître un autre paradigme : celui du « goût Watteau ». Arnaud Bernadet dénonce la fausse ingénuité des Chevaux de bois de Saint-Gilles, dans les Romances sans paroles, plus politiques qu'il n'y paraît. Yves Reboul renverse l'hypothèse biographique, dans Beams, d'une brève idylle sur un bateau : c'est Rimbaud, selon lui, qui embarque son compagnon dans « sa belle folie ». Deux études s'attachent, transversalement, à  la poétique de Verlaine dans les trois recueils. Michel Viegnes y retrouve les multiples formes de la relation entre poésie et comique : dérision, autodérision, humour, burlesque, satire, ironie. Jean-Luc Steinmetz, analysant les « intermittences du coeur », revient sur la question du lyrisme chez le poète de Colloque sentimental.

Avant-propos d'André Guyaux

Dialogisme métrique dans les Poèmes saturniens · Jean-Christophe Cavallin

Les références artistiques dans Poèmes saturniens et Fêtes galantes · Jean-Christophe Cavallin

Le « goût Watteau » des Fêtes galantes · Olivier Bivort

Aspects de la versification dans les Fêtes galantes · Benoît de Cornulier

« De vieilles formes forger un métal vierge et neuf » : la chanson dans Fêtes galantes et Romances sans paroles · Brigitte Buffard-Moret

Une machine à fabriquer le peuple : Bruxelles. Chevaux de bois · Arnaud Bernadet

L'enjeu de Beams · Yves Reboul

La rime entre actualisation et virtualisation · Olivier Gallet

La rime dans les premiers recueils de Verlaine · Dominique Billy

La répétition dans Poèmes saturniens, Fêtes galantes et Romances sans paroles : de l'obsession à la perte · Joëlle Gardes-Tamine

Ironie et dérision dans Poèmes saturniens, Fêtes galantes et Romances sans paroles · Michel Viegnes

Verlaine au coeur · Jean-Luc Steinmetz

André Guyaux a fait ses études à l'Université libre de Bruxelles, puis soutenu sa thèse à la Sorbonne. Professeur de littérature française à l’université de Haute-Alsace, à Mulhouse, de 1981 à 1994, puis professeur de littérature française du XIXe siècle à l’université Paris-Sorbonne, devenue…

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