Guerre, corps, littérature
Au Vietnam, la guerre, l’amour et l’écriture forment souvent un seul acte.
Cet essai propose un voyage littéraire dans l’ancien bastion du communisme en Asie du Sud-Est et tout nouveau membre de l’OMC. Comment subvertir l’idéologie de la « grandiose lutte patriotique » dans une société d’après-guerre pétrie d’autoglorification ? Comment représenter les hommes, les femmes et leurs corps quand le romantisme révolutionnaire conçoit l’amour comme une simple figure de propagande ? Comment écrire « je » lorsque les doctrines dominantes privilégient la masse, la classe, la nation ? Comment passer du réalisme socialiste au postmodernisme dans une culture profondément rurale ? L’ouvrage prend le risque de montrer une littérature en train de se faire, ses ambitions et ses orientations.
La littérature vietnamienne est indissociable de son contexte. Tenter sa lecture, c’est accepter l’étude de ses compromis, résistances et affrontements avec le pouvoir.