Le magazine américain The Atlantic revient sur l’annulation par Donald Trump d’une cérémonie en l’honneur des soldats américains tombés lors de la bataille du Bois de Belleau, en 1918.

 

Le président des États-Unis aurait déclaré: « Pourquoi devrais-je aller dans ce cimetière ? Il est rempli de perdants. » Il aurait en outre assuré ne pas comprendre pourquoi les États-Unis sont intervenus aux côtés des Alliés en 1917-1918.

Dans L’Engagement des Américains dans la guerre (1917-1918), tout juste arrivé en librairie, Edward G. Lengel rappelle que « peu de batailles tiennent une place aussi grande dans la mémoire collective des Américains que celle du Bois de Belleau, livrée par les troupes de la 2e division américaine en juin 1918 […] le 6 juin 1918 a été livrée la bataille la plus sanglante de l’histoire du corps des Marines avant celle de Tarawa en 1943. Il est donc étonnant de constater que pas un seul volume de recherches historiques sérieuses n’ait jamais été écrit sur cette bataille. Pour la plupart, elle demeure entourée d’une aura de légende et de mythes nés en 1918-1919. » Dans son article « Le Bois de Belleau et la seconde bataille de la Marne », l’historien américain revient sur cet épisode majeur de la première guerre mondiale et qui a joué un rôle fondateur dans l’histoire de l’armée américaine.

Cet ouvrage franco-américain, dirigé par Olivier Chaline et Olivier Forcade, démontre que pour les soldats américains blancs comme noirs, la Grande Guerre est d’abord un formidable apprentissage des savoirs militaires et une expérience de la guerre marquante pour la génération des Patton, Marshall ou Mac Arthur. Former et transporter, endivisionner et engager au feu des centaines de milliers d’hommes constitue un épisode central de l’expérience militaire des États-Unis dans une coalition alliée. Entrés dans la guerre en avril 1917 comme puissance navale à part entière, les États-Unis ont forgé un outil militaire complet : naval, terrestre, aérien un an et demi plus tard. En 1917-1918, la « nation indispensable » entre de plain-pied dans le XXe siècle.

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