La théâtralité comme force de vie
Loin d’être un hommage posthume aux grandes heures de la Louisiane, ce livre est un pari sur leur formidable pouvoir de régénération. Une force de vie que l’auteure démontre dans cette étude littéraire bi séculaire. Aux années sombres de la francophonie lors des XIXe et XXe siècles, les Créoles blancs, Créoles noirs, Hommes de couleur libres et Cadiens ont répondu par une littérature de combat, multiple et matricielle. Consumé avec la loi de 1921 interdisant l’usage du français, le phénix d’Acadiana renaît splendide après 1968 et la proclamation de la Louisiane bilingue. Avec lui se déroulent les masques grotesques portés par des corps qui s’amarrent à l’encre du texte. Le corps social se rapaille dans le corps romanesque, alors même que l’érotisme violent des liaisons culturelles éloigne les clichés qui encagent l’esprit louisianais francophone. Les Louisianais sont vétérans d’ouragans. La seule perte possible de leurs langues ne se trouve ni dans Katrina, ni dans la boue de BP, mais bien dans l’oubli et le folklore. L’oiseau-lyre américain survolera encore longtemps le domaine des Lettres francophones.
PREMIÈRE PARTIE
LA LOUISIANE-MÉDUSE : MASQUES ET MORSURE DU TROISIÈME MONDE
Genèse et déclin
DEUXIÈME PARTIE :
LES RÉCITS DE L’ORALITÉ ET LA MUSIQUE AU xx SIÈCLE : LE
CARNAVALESQUE AU SERVICE DE LA GUERRE LINGUISTIQUE.
Masques et Monstre(s)
TROISIÈME PARTIE :
« LA RENAISSANCE CADIENNE » (APRÈS 1968),
CONQUÊTE DE L’ÉCRIT ET FORGEMENT D’UNE ACADIANITÉ : UNE
THÉÂTRALITÉ POUR RECONSTRUIRE LE CORPS SOCIAL.
Le cycle du Phénix